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Rencontre avec Sanou Drissa : Une Ode à l'Intégrité

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 Du 22 au 26 janvier 2024, Bobo Dioulasso a accueilli le Festival d'Arts Plastiques et Matériaux de Récupération. En marge de cet événement, nous avons eu le privilège de rencontrer Drissa Sanou, un artiste plasticien burkinabé, qui nous a ouvert les portes de son univers artistique.                       Le peintre   Drissa Sanou À trente ans, Drissa Sanou est un artiste peintre résidant à Bobo Dioulasso, dont la passion pour les arts remonte à sa plus tendre enfance. Déjà, dès ses premières années d'école, il s'adonnait à la reproduction des dessins présents sur ses fournitures scolaires et réalisait des schémas et dessins sur demande des enseignants. Fort de son potentiel artistique, il décide d'approfondir ses connaissances en calligraphie et en batik en suivant diverses formations auprès d'artistes burkinabés et étrangers. Lors de ces résidences artistiques à Gnanamaya, Drissa Sanou a créé une œuvre qui véhicule un message profond. Sur une toile de 130/130 cm,

Wilyame Zida: l'audace personnifiée

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Présent au Gnanamaya act 16, nous avons fait la rencontre de Wilyame Zida, un jeune artiste burkinabè. Malgré son jeune âge, il cumule de nombreuses expériences et casquettes . Wilyame Zida est peintre, portraitiste, pyrograveur, calligraphe, dessinateur de BD et cinéaste d'animation. Il fait preuve d'audace en s'auto-formant dans le domaine de la peinture et réalise sa première toile en 2006.  En ce qui concerne sa démarche artistique, ses styles incluent le "réalisme, le surréalisme, l'abstrait figuratif", avec pour objectif ultime, "l'hyper-réalisme". W ilyame Zida pendant la résidence artistique Lors des résidences artistiques organisées dans le cadre du festival, il a peint un tableau en abstrait figuratif avec de l'acrylique, des filasses et de la colle blanche. L'artiste a représenté un griot jouant un instrument traditionnel burkinabè. Son message vise à valoriser l'identité culturelle burkinabè, en mettant particulièrement e

"Gnanamaya/ Rencontre : L'émergence artistique de Conseimbo Adjara Farida et son message engagé"

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Depuis le lundi 22 janvier 2024, se tient à Bobo Dioulasso la 16e édition de la rencontre internationale d'art contemporain. Plusieurs artistes plasticiens et artisans burkinabè ont effectué le déplacement à cet effet. Parmi ces nombreux invités, nous avons rencontré Conseimbo Adjara Farida, la deuxième femme plasticienne du festival. Elle est microbiologiste et par ailleurs étudiante en arts plastiques. Sadongo Laéticia (SL): D'où est née votre passion pour les arts plastiques ? Conseimbo Adjara Farida (CAF) : Ma passion pour les arts plastiques a débuté depuis que je suis toute petite parce que je suis née dans une famille d'artistes. Mon papa était plasticien et j'ai également des oncles et cousins dans le domaine. Donc au fur et à mesure que je les côtoyais, mon amour pour les arts plastiques ne faisait que croître. SL : Peut-on dire que vous êtes dans les arts plastiques par influence familiale ? CAF : Non! C'est l'amour même de la chose qui m'a poussé

Tourisme : le baobab sacré de Toumousseni

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Le Burkina Faso regorge d’un immense patrimoine culturel et touristique qui fait sa fierté à l’échelle nationale et internationale. Ce potentiel reconnu, a favorisé l’inscription de certains sites au patrimoine mondial de l’UNESCO. Parmi ces nombreux sites du Burkina qui avant la crise sécuritaire accueillaient de nombreux visiteurs, il y a l’arbre sacré de Toumousseni, un patrimoine âgé de plus de 2000 ans, dont l’histoire est peu connue. Toumousseni est un village situé à 458 km de Ouagadougou, dans la région des cascades et département de Banfora. La particularité de ce village est qu’il abrite un baobab particulier, vénéré et doté de pouvoirs mystiques. Cet arbre sacré, a au milieu de son tronc, un trou en forme de porte qui va du pied à une certaine hauteur, et des escaliers permettant d’accéder à son sommet.  De l’intérieur, il abrite une source d’eau intarissable, une cloche et une antenne sacrée servant à établir le réseau entre les esprits et le gardien des lieux. Au plan sécu

Gnanamaya jour 3: les élèves de l'école primaire "Le Paradis" initiés à la peinture.

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Ce mercredi 24 janvier 2024, le Comité d'organisation et les artistes invités du Gnanamaya act 16 ont effectué un atelier de peinture avec les élèves de l'école primaire "Le Paradis". Les objectifs de cet atelier étaient de « faire entrer l'idée du secteur des arts plastiques dans les écoles, faire comprendre que la matière dessin contribue à favoriser l'imagination des élèves et enfin donner l'occasion aux enfants d'imaginer par la couleur » à entendre Ikram Ben Brahim, Directrice Artistique du festival.  La directrice artistique en compagnie des élèves Dans une bonne ambiance, les élèves en groupes, ont co-créés en séance de coloriage et peinture.                 Les élèves en atelier de coloriage La co-création des élèves à l'atelier de peinture Pour rappel, les activités du festival se poursuivent jusqu'au vendredi 26 janvier 2024.

Madina Gnanou : « J'ai toujours espoir dans tout ce que je fais »

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Dans cette interview, Madina Gnanou, artiste plasticienne, actrice, comédienne et artiste musicienne burkinabè a accepté répondre à nos questions lors de la première résidence artistique dans le cadre de la 16ème édition des Gnanamaya. Elle aborde son parcours, son amour pour ses passions et nous parle de son œuvre.  Madina Gnanou, artiste peintre, actrice et musicienne .  Sadongo Laéticia (SL)  : Parlez-nous de votre parcours en tant qu'artiste. Madina Gnanou (MG) :  Le dessin est une passion que je nourris depuis toute petite. En 2012, j'ai participé à camp vacances artistique à l'institut national de formation en arts du spectacle et en arts plastique (INAFAC) où j’ai appris beaucoup de choses sur le dessin. Ensuite, j'ai été à Koudougou pour l'université, où j'ai intégré la troupe théâtrale de l'université et fait 4 ans. En sus, j'ai fait une formation en réalisation avec "Koudougou doc" au cours de laquelle j'ai participé à la réalisat

Mendicité des mères gémellipares : de la coutume au commerce

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  Dans la ville de Ouagadougou, il n'est pas rare de rencontrer des mendiant(e)s à chaque arrêt, à proximité des mosquées, marchés et dans particulièrement plusieurs quartiers tels que la patte d'oie, Ouaga 2000 etc. Généralement il s’agit d’enfants, adolescents, femmes et handicapés. À cette liste s'ajoute les « kinkirs-màa » (maman de jumeaux en langue nationale mooré). Quelles sont les raisons de cette mendicité des mères ? Quelles peuvent en être les conséquences sur les enfants ? Nous essayerons de donner des éléments d'analyse et de compréhension à ces questions dans les prochaines lignes.   Photo d'illustration      Autrefois, au Burkina Faso et particulièrement dans la société Mossi, les jumeaux étaient considérés comme des êtres «  pas normaux  », dotés de pouvoir surnaturels et responsables de certains malheurs et maladies. Au regard de cette perception de la société à leurs égards, il était alors légitime de tuer les jumeaux de même sexe de diverses maniè