Cultures et traditions

  Avant l’arrivée des grandes  religions dites révélées en Afrique, à savoir le christianisme et l’islam, les peuples avaient déjà leurs croyances qui peuvent être considérées comme des trésors culturels. Les kassena ont su garder leurs richesses ancestrales, en termes d’us religieux, malgré le syncrétisme entre leurs croyances  et celles des nouvelles religions. Faisons une immersion dans les croyances et religions kassena.  La culture kassena est indissociablement liée aux croyances religieuses. Pour les kassena, Wè ou Banga-wè, le dieu-ciel a créé le monde avec tout ce qu’il contient. Il a donné aux humains tout ce qui est nécessaire à leur bonheur et leur a imposé de respecter certaines coutumes. La terre ou le dieu-terre est son épouse. Dieu ne peut être atteint que par les intermédiaires qui sont des ancêtres, des divinités, des forces occultes et des esprits. Les kassena croient aussi à une vie dans l’au-delà, à la présence des morts parmi les vivants et à la ...

Partie intégrale de la grande famille des gourounsis, les kassena résident dans le centre sud du Burkina Faso. A tiébélé, département situé dans le centre sud, on retrouve deux ethnies : les Nankana et les kassena. Ces ethnies partagent des valeurs culturelles et une musique similaire voire identique. Cette musique reflète les rapports sociaux chez les kassena. En effet, les sonorisations musicales varient en fonction du statut social. C’est ce qui justifie la diversité de sonorités musicales en milieu kassena. Les musiciens en prestation    A cet effet, on en dénombre quatre(4) catégories : le Djongo, le Nagli, le Goua et le Pè Gougoué. Le djongo, musique faite au tam-tam, calebasse et flute est dédié aux guerriers et anime les danses de compétitions. Le nagli quant à lui, est une musique de prestige joué aux tambours majores  et flutes. Il est considéré comme le supérieur hiérarchique du djongo car destiné à une classe sociale d’un certain prestige. S’agissant du g...

Tiébélé est un village du sud du Burkina Faso, près de la frontière du Ghana. Son originalité tient dans sa cour royale, inscrite sur la liste indicative du patrimoine de l’UNESCO depuis 2012 et faisant l’objet de nombreuses visites, au coeur desquelles nous nous sommes plongés .  Il est 8h30 lorsque nous arrivons à la cour royale de Tiébélé, localité située à 176 km de Ouagadougou, et à 25km de pô, dans le Nahouri, région du centre sud. Composé de 68 villages, les habitants de la localité sont appelés "kassena". De loin, on aperçoit la cour royale. A l’entrée de cette dernière, l’accueil est chaleureux. Des enfants dansent au son du tam-tam. A gauche, le pourou, butte sacré où sont enterrés les placentas des membres de la famille se dresse comme une colline. Environs 50 mètres plus loin, le figuier rouge, les pierres sacrées ainsi que le cimetière des ancêtres, la case du tribunal, l’autel des ancêtres se font remarquer. Après un entretien avec les notables, nous avons a...