"Gnanamaya/ Rencontre : L'émergence artistique de Conseimbo Adjara Farida et son message engagé"

Depuis le lundi 22 janvier 2024, se tient à Bobo Dioulasso la 16e édition de la rencontre internationale d'art contemporain. Plusieurs artistes plasticiens et artisans burkinabè ont effectué le déplacement à cet effet. Parmi ces nombreux invités, nous avons rencontré Conseimbo Adjara Farida, la deuxième femme plasticienne du festival. Elle est microbiologiste et par ailleurs étudiante en arts plastiques.

Sadongo Laéticia (SL): D'où est née votre passion pour les arts plastiques ?

Conseimbo Adjara Farida (CAF) : Ma passion pour les arts plastiques a débuté depuis que je suis toute petite parce que je suis née dans une famille d'artistes. Mon papa était plasticien et j'ai également des oncles et cousins dans le domaine. Donc au fur et à mesure que je les côtoyais, mon amour pour les arts plastiques ne faisait que croître.

SL : Peut-on dire que vous êtes dans les arts plastiques par influence familiale ?

CAF : Non! C'est l'amour même de la chose qui m'a poussée à me lancer dans les arts plastiques. Avant cela, je suis titulaire d'une licence en microbiologie et inscrite en master en microbiologie en sciences de recherche. Mais vu ma passion pour les arts, j'ai décidé de m'y lancer.

SL: Est-ce votre première participation au Gnanamaya ?

CAF : Oui, c'est ma première fois de participer au Gnanamaya, et je ne participe pas en tant qu'artiste, mais en tant qu'apprenante, car je suis venue pour côtoyer les professionnels et acquérir de leur expérience pour mieux me lancer.

SL : Qu'est-ce que vous pensez du festival?

CAF : Gnanamaya pour moi, c'est une aubaine pour les artistes. C'est un cadre d'échanges, de partages et d'apprentissage.

SL : Quel message souhaitez-vous faire passer à travers votre tableau ?

CAF : À travers cette œuvre, j'ai voulu représenter la situation actuelle du pays. On a un fond noir qui symbolise la situation sécuritaire et humanitaire du Burkina Faso. Ensuite, une calebasse cassée entre deux mains qui renvoie au thème des Gnanamaya, qui est la co-création, et enfin, la colombe blanche qui essaie de coudre la calebasse. En bref, cela signifie que vu la situation précaire du pays, si nous essayons de co-créer, nous pourrions ramener la paix au pays.

SL : Un dernier mot ?

CAF : Je remercie énormément Issouf Dierro de m'avoir invitée et de m'avoir donné l'occasion de participer au Gnanamaya. Grâce à lui, j'ai pu peindre ma première toile, et c'est un moment inoubliable pour moi.



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